La police aux frontières aurait-elle une vision singulière de la laïcité ?

De retour des cyclades, je me rappelle d'un précédent retour de vacances de Tunisie ou d'Italie lors duquel une scène m'avait marqué lors du contrôle de la police aux frontières (PAF) à l'aéroport LYS (Lyon). Les prénoms sont bien sûrs fictifs.

Tout commence quand Jean-Kevin arrive au contrôle. Le fonctionnaire de police lui demande de retirer sa casquette. C'est bien normal, on doit être découvert pour permettre de vérifier plus facilement la conformité de la photo du document présenté. Viennent ensuite Fatima et Rachida, femmes voilées. Le fonctionnaire leur demande également de se découvrir. C'est bien normal, dans un état laïc, l'adhésion de l'usager à une croyance moyen-âgeuse n'est pas un motif valable pour bénéficier d'une modalité de contrôle dérogatoire. Là où ça se gâte c'est quand Huguette et Gertrude, deux "bonnes sœurs" couvertes d'une sorte de cornette, passent le contrôle sans qu'on leur demande de se découvrir. Leur croyance moyen-âgeuse à elles semble donner un super-pouvoir fasse à cette autorité de la république censée appliquer la laïcité à tout les étages.

Quand à savoir si c'est le fonctionnaire à titre individuel qui est en tort ou si c'est sa hiérarchie qui chie sur la laïcité dans ses consignes... je n'ai pas la réponse. En tout cas j'ai mal à ma république...

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